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Calligraphie classique

Calligraphie médiévale

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La Caroline

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La caroline (ou minuscule carolingienne) est une écriture apparue au VIII° siècle, sous le règne de Charlemagne.

Elle porte son nom ( Charlemagne = Carolus Magnus, en latin ). Charlemagne uniformise les différentes écritures régionales; il impose la Caroline pour unifier son vaste empire et faire savoir à tous qu'il est le roi.

Il favorise aussi la diffusion des connaissances (... même si, selon certains historiens, Charlemagne, comme la majorité de ceux qui vivent à la même époque que lui, ne sait pas lire !).

Alcuin de York a largement contribué à la mise au point de cette écriture. En 796, il est nommé abbé de Saint Martin de Tours; le scriptorium de Tours devient alors un centre important de production de manuscrits de très grande qualité. Claire, lisible, cette écriture s'impose dans la France entière et domine progressivement l'Europe. Elle sert de base pour d'autres écritures.

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L'Onciale

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Onciale latine, et ses jolies rondeurs replètes, font parties des graphies héritières de l’écriture romaine. On précise latine car il existe aussi une Onciale grecque dont je ne traiterai pas ici, ne la maîtrisant pas du tout.

Apparue au IIème siècle, elle a pris son essor au IIIème en devenant l’écriture majeur des textes chrétiens sous l’Empire, puis une sorte de symbole d’opposition car celle-ci était démarquée de la Rustica et la Cursive romaine. C’est donc naturellement vers celle-ci qu’on s’est tourné pour écrire lorsque le christianisme est devenu religion d’Etat, et son usage s’est alors officialisé dans les écrits religieux.

Elle serait issue du soin de vouloir distinguer les textes saints des textes profanes écrits en Rustica. Elle s’impose dès le IVème siècle comme l’écriture des ouvrages de luxe et des textes sacrés.

La gothique

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L’écriture gothique est issue de la caroline dont les formes arrondies vont au fil du temps devenir rectilignes et anguleuses. Le gain de place est certainement la raison de cette évolution. La gothique étant une écriture plus étroite, elle permet de tracer sur une page beaucoup plus de caractères. Par contre, esthétiquement, cet alphabet est très joli, ce qui explique son succès. Il existe plusieurs familles de gothique (textura, fraktur, rotunda, bâtarde et cursive).

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La chancelière

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La chancelière ou cancellaresca est née en Italie au cours du XVe siècle. Elle dérive de l’écriture humanistique, alphabet rond et vertical adopté par les humanistes dont les formes sont inspirées par la caroline. Les mots s'écrivent plus vite et cette écriture finit par devenir un modèle d'alphabet qui est beaucoup utilisé par l'église catholique papale. La chancelière devient alors plus étroite et inclinée et marque l’origine de l’italique. Elle se propage rapidement en Italie puis en France, en Espagne, en Hollande…

Elégante comme raffinée, elle s'interprète de plusieurs façons.

De nos jours, elle inspire bon nombres de créations.

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L’anglaise

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La cursivité, qui provient le l'italique, est due à une main libre et relâchée, et est propice à la créativité. 

Dans ce cheminement, la Cancellasresca donne naissance à l’Anglaise au XVIIIe siècle.

D'ailleurs, la taille de la plume joue un rôle prépondérant. Depuis l’Antiquité, la plume à bout carré détermine les placements des pleins (traits épais) et des déliés (traits fins). Pour l’Anglaise, l’extrémité du bec de la plume d’oie, devenu presque pointu, modifie un peu le principe du tracé. En écrivant doucement sur le papier avec l’extrémité du bec, on obtient un trait filiforme, puis, en pressant sur la plume, le bec (fendu) s’écarte, ce qui permet d’obtenir le plein. Il s'agit là d'une écriture dite à pression.

C’est ainsi qu'est créée l'écriture de l’Anglaise, délicate et élégante.

 

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                     Gothique modifiée                                                   Chancelière                                                      Onciale
Alphabets en images : Rotunda, Caroline, Chancelière, Gothique bâtarde, Onciale et Anglaise

Termes calligraphiques

Pour faire de la calligraphie, le matériel est facilement accessible. Il faut un porte plume et plusieurs plumes à bec droit ou carré en différentes tailles.

Pour l’encre, il faut choisir  entre différentes marques plus ou moins chargées en pigments. Vous pouvez débuter en calligraphie avec un budget modeste.

Il existe différents types de papier spécialisé pour la calligraphie, il est recommandé de prendre du papier lisse pour s’entraîner, au minimum de 120g pour réaliser une œuvre créative.

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                     La hauteur de la lettre est exprimée en largeur de plume.
                     Les modules d’alphabets ont des hauteurs différentes, très hautes et étroites ou petites et larges selon leurs particularités. En respectant cette                                 indication, quel que soit la largeur de la plume utilisée, on garde toujours les bonnes proportions du module de la lettre. Il faut reporter le nombre de                       largeur de plume indiqué (les petits carrés) pour obtenir les proportions des lettres.

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              Le ductus, (flèches) indique l’ordre et le sens du tracé pour chaque lettre.
              Exemple du ductus pour cette lettre "A" : commencer par tracer la diagonale droite de haut en bas (1) puis la diagonale gauche de haut en bas (2), enfin le            trait horizontal de gauche à droite (3). De manière générale, les traits s’effectuent toujours de haut en bas et de gauche à droite.

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               L’angle de la plume varie selon l’alphabet employé.
               C’est cet angle qui détermine les emplacements des pleins et des déliés des lettres.
               En général, lorsqu’on trace les traits, l’angle doit être constant, mais il est possible d’effectuer des variations pour produire des effets différents.

Calligraphie magique

La calligraphie magique n’est pas basée sur un apprentissage de lettres anciennes ou  esthétiques. C’est une recherche de l’esprit qui habite la lettre, de l’âme du texte sacré, de sa propre âme.

La calligraphie est l’art de la belle écriture. Depuis la plus haute Antiquité, l’écriture a été un moyen de transmettre le savoir et de le rayonner. Avec la calligraphie, elle est devenue un art, un plaisir, permettant non seulement de fixer ses pensées, d’apprendre à se concentrer, à se découvrir soi-même mais aussi de vivre un plaisir inattendu dans le fait de tracer des lettres. Il y a là une magie, un mystère.

 

Dans la Tradition Essénienne, depuis Enoch en passant par l’Egypte, elle s’ancre dans les grandes Traditions intemporelles d’Orient et d’Occident. Elle appelle les êtres et s’offre à eux comme une voie de réalisation de soi.

La Calligraphie Magique n’a pas la prétention d’amener de nouvelles techniques dans l’art de tracer des lettres. C’est de l’âme de la calligraphie dont il est question ou tout au moins d’un aspect de cette âme qui touche la Sagesse.

 

Lire et écrire renferme les plus grands pouvoirs magiques.

« Lire » signifie : se lier avec le monde divin dans la pureté et la vérité.

« Ecrire » signifie : être un serviteur du monde divin, un Prêtre, un mage, un créateur. Ecrire, c’est créer, être avec le créateur, participer à l’oeuvre.

 

Pour les Esséniens, écrire est un art magique, ce qui relie cette Tradition à Enoch, l’inventeur de l’écriture.

Dans le Livre d’Enoch, il est dit que Dieu parle à Enoch et lui dit :

« Donne aux hommes des livres écrits à la main afin qu’ils les lisent pour me connaître comme le créateur de tout. Ils comprendront qu’il n’y a pas d’autre Dieu que moi. Laisse-les distribuer ces livres aux enfants de tes enfants, génération après génération, nation après nation. Je te dis que tous peuvent comprendre qu’il n’y a pas d’autre Dieu que moi, qu’ils doivent suivre mes commandements et orienter leur vie suivant l’intelligence des livres que tu as écrits ».

 

Enoch est le Père de l’écriture car il est le premier à avoir tracé les caractères sacrés permettant d’incarner une intelligence supérieure et de la transmettre à travers les siècles par la Tradition de la Lumière. En lisant, méditant et recopiant les textes, la Lumière peut circuler d’un être à un autre, l’intelligence peut apparaître et le monde peut être illuminé dans une conscience supérieure.

La Tradition dit encore qu’Enoch s’appelle « Idris » chez les musulmans, et « Thot » chez les Egyptiens. Les grecs en firent Hermès, le messager des Dieux.

 

Les Egyptiens disent que Thot est le fondateur de la religion du Pharaon, c’est-à-dire l’âme du peuple et de la civilisation. Thot était le pilier qui portait toute l’Egypte. Sur lui étaient gravés les hiéroglyphes contenant la révélation de tout le savoir qui éclaire et libère de l’obscurité. Il était représenté sous la forme de l’oiseau ibis en train d’écrire ou de compter en entaillant les années au dos d’une feuille de palmier.

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La calligraphie est un art du geste et de l'intelligence, la calligraphie magique est un art méditatif.

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Texte extrait du livre "Calligraphie magique" d'Olivier Manitara, paru aux éditions Essénia

 

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Lettering moderne ou lettrage créatif

Le lettering, en français lettrage, est l’art de dessiner des lettres, c'est un genre de calligraphie moderne.

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Pour le lettering, on utilise principalement des feutres pinceaux, en anglais brush pen. Il en existe de différentes tailles et les magasins d'art proposent un large éventail de marques. Il est possible de prendre un pinceau avec de la peinture aquarelle ou de l'encre aquarellée, ce qui donne des couleurs éclatantes. Ce lettrage peut aussi être tracé avec des crayons de papier ou des stylos simples, également des plumes de verre, dans ce cas on parle de fausse calligraphie.

A l'inverse de la calligraphie classique, le but du lettering moderne n’est pas que chaque lettre soit identique, mais que l'écriture soit expressive et créative, en associant des couleurs, des formes, des ombres. Dans la pratique de cette écriture gestuelle, il est intéressant de rechercher une harmonie dans le tracé des lettres. Sur Internet, on trouve de nombreux blogs explicatifs et des tutoriels en vidéo initiant à l'apprentissage de ce nouvel art graphique.

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De même que pour la calligraphie ancienne, il existe plusieurs alphabets dans le lettrage moderne.

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